La joie de marcher dans la Vérité
3 Jean 1:4 (LSG)
« Je n’ai pas de plus grande joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. »
L’apôtre Jean, dans cette courte épître, exprime ici ce que tout parent spirituel, tout responsable d’église, tout faiseur de disciples sincère ressent profondément lorsqu’il voit ceux qu’il a accompagnés, formés, aimés et enseignés persévérer dans la vérité de l’Évangile.
Jean ne parle pas simplement d’une joie passagère ou superficielle, mais de ce qu’il appelle sa plus grande joie. Cela nous révèle quelque chose d’essentiel : pour lui, et pour tout croyant mûr dans la foi, il n’existe pas de joie plus profonde et plus durable que de voir ceux à qui l’on a transmis la foi, marcher fidèlement dans cette même vérité. Il ne s’agit pas seulement de les voir fréquenter l’église ou dire qu’ils croient en Dieu , mais de les voir marcher dans la vérité — c’est-à-dire vivre, agir, penser, choisir, selon les enseignements du Christ, dans une fidélité constante.
C’est là que s’exprime toute la tendresse d’un père spirituel : un cœur rempli d’amour, de prière, d’espérance, qui s’émerveille de voir l’œuvre de Dieu se poursuivre dans la vie de ses enfants spirituels. C’est aussi un verset qui parle de responsabilité : Jean a semé, il a enseigné, il a veillé. Il s’est engagé, au prix parfois de larmes, de confrontations, d’encouragements patients. Et maintenant, il voit le fruit de cet investissement spirituel, et cela remplit son cœur de joie.
Remarquons encore que Jean ne parle pas ici de succès visibles, de popularité ou de bénédictions matérielles. Il ne dit pas : « Je n’ai pas de plus grande joie que de savoir que mes enfants ont des carrières brillantes, une bonne santé, ou des ministères influents. »
Non. Ce qui remplit son cœur de joie, c’est la fidélité à la vérité.
Le mot “vérité” dans les écrits de Jean ne se limite pas à des doctrines justes ou à une connaissance intellectuelle. Il s’agit de la vérité de Dieu, de l’Évangile, de la personne de Jésus-Christ qui a dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie » (Jean 14:6).
Marcher dans la vérité, c’est vivre dans l’intimité de Christ, conformer ses pensées, ses paroles, ses actes à la volonté de Dieu. Cela implique à la fois une transformation intérieure et une manifestation extérieure.
« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » (Jean 17:17)
Imaginez un père dont l’enfant a quitté la maison. Des années passent sans nouvelles. Et un jour, quelqu’un vient lui dire : « Ton enfant vit dans l’intégrité, la bonté, il aide les autres, il suit les valeurs que tu lui as transmises. » Que ressent ce père ? Une joie profonde !
C’est ce genre de joie que Jean exprime ici : la joie d’un fruit qui demeure.
Il ne suffit pas de connaître la vérité : il faut y marcher
Jean n’est pas satisfait d’apprendre que ses enfants connaissent la vérité. Il se réjouit qu’ils marchent dans la vérité. Il y a là une dynamique, un mouvement, une constance.
Marcher dans la vérité, c’est choisir chaque jour la fidélité, même quand le monde nous pousse à l’indifférence, au compromis ou à l’hypocrisie.
C’est vivre ce que l’on croit, et incarner l’Évangile dans le quotidien.
« Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. » (Jacques 1:22)
Est-ce que je marche dans la vérité ou est-ce que je parle seulement de vérité ?Est-ce que mes choix, mes priorités, mes relations reflètent la vie de Christ en moi ?
Jean ne parle pas d’une joie personnelle égoïste. Il parle de la joie de voir le fruit du service, de l’enseignement, de la prière et de l’amour donnés à d’autres. Il a semé la Parole, il a accompagné des croyants, et maintenant, il récolte la joie de les voir fidèles.
« Car qui est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire ? N’est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son avènement ? » (1 Thessaloniciens 2:19)
Un missionnaire, après des années dans un village reculé, voit un jeune qu’il avait enseigné devenir à son tour prédicateur de l’Évangile. Ce jeune homme enseigne maintenant à d’autres. Le missionnaire dit : « C’est ma plus grande joie. » Voilà ce que Jean ressent
Lorsque nous marchons dans la vérité, nous influençons les autres, souvent sans même le savoir. Notre fidélité encourage, éclaire, fortifie ceux qui nous entourent. Elle devient un témoignage vivant.
« Soyez les imitateurs de moi, comme je le suis moi-même de Christ. »
(1 Corinthiens 11:1)
Quelqu’un autour de nous a-t-il été encouragé dans sa foi par ton exemple ? Avons nous nous-même été fortifié par le témoignage discret d’un chrétien fidèle ?
La vérité vécue est contagieuse.
Jean se considère comme un père spirituel.
Il ne domine pas, il ne contrôle pas. Il aime, il prie, il enseigne, il se réjouit.
Chaque chrétien mûr est appelé à transmettre, à former, à accompagner de plus jeunes dans la foi.
« Ce que tu as entendu de moi en présence de nombreux témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » (2 Timothée 2:2)
Avons-nous des “enfants spirituels” ? Avons-nous investi dans la vie d’autres croyants ? Si nous voulons connaître cette joie profonde dont parle Jean, commençons à former, accompagner, encourager les autres dans leur marche avec Dieu.
Nous avons aujourd’hui l’occasion de nous poser ces questions
• Est-ce que je marche réellement dans la vérité de l’Évangile ou seulement en apparence ?
• Est-ce que ma vie est un témoignage qui pousse les autres à aimer Christ davantage ?
• Est-ce que je contribue à la joie spirituelle de ceux qui m’ont enseigné, encouragé, guidé dans la foi ?
• Est-ce que je cherche à transmettre à mon tour cette vérité à d’autres ?
Notre fidélité à la vérité est une source de joie pour le cœur de Dieu
Continuons de marcher, et marchons fidèlement
Ensemble pour la gloire de Dieu
Pst Novert Francis